Meurtre d’Avion : le suspect toujours en fuite, son frère placé en détention provisoire
La police recherche toujours l’homme qui aurait tiré sur Youssef Aït Oumghar, vendredi soir, dans le quartier République à Avion. Alors que la nuit de samedi à dimanche a été marquée par des incendies de voiture, la famille de la victime a lancé un appel au calme dans une vidéo.
Aux dernières nouvelles, l’homme suspecté d’avoir tiré dans le bas du dos de Youssef Aït Oumghar vendredi soir à Avion était toujours en fuite et activement recherché par la police. Il a été identifié et, selon une source proche de l’enquête, les quatre personnes interpellées ce week-end auraient été « au courant de son projet criminel ». Quel pourrait être leur degré d’implication ? C’est ce que l’information judiciaire ouverte par le pôle de l’instruction du tribunal de Béthune doit tenter de déterminer.
Son frère placé en détention provisoire
Après leur garde à vue, ces quatre hommes ont été déférés ce lundi au tribunal de Béthune. Une information judiciaire a été ouverte, pour les chefs les chefs d’assassinat, tentative d’assassinat, complicité de tentative d’assassinat, violences en réunion et violences avec armes. Parmi les quatre gardés à vue, trois sont ressortis du tribunal ce lundi soir avec le statut de témoin assisté. Le quatrième, frère du suspect, a été mis en examen par la juge d’instruction et placé en détention provisoire, ainsi que l’avait requis le parquet de Béthune.
L’enquête, confiée à la police judiciaire de Lille, se poursuit. Il y aurait eu plusieurs coups de feu. Deux étuis de balle de calibre 7.62 (le calibre d’une arme de guerre ont été retrouvées sur place. Selon le parquet, la balle mortelle aurait été tirée lors d’une première série de coups de feu. Une deuxième salve aurait été tirée sans toucher personne. L’arme n’avait toujours pas été retrouvée dimanche soir ; on ignore si elle l’a été depuis. L’autopsie du corps devrait être pratiquée ce mardi.
Parallèlement, les policiers tentent d’éclaircir les circonstances et les raisons de ces coups de feu qui ont mortellement blessé un jeune homme de 26 ans. Selon le parquet, les premières auditions laissent penser qu’il s’agirait d’un différend entre deux familles, à la suite d’une rupture amoureuse.
Un appel au calme de la famille
On a également appris d’une source policière que la nuit de samedi à dimanche a été tendue dans le quartier République, déjà réputé sensible (quelques heures avant le drame, le maire décidait de vider une tour gangrenée par la délinquance de tous ses occupants). Plusieurs feux de voiture y ont été commis.
Dimanche, la famille de Youssef Aït Oumghar a d’ailleurs posté une vidéo sur la plateforme YouTube pour appeler au calme. « La violence ne mène à rien », y affirme son frère. « C’était son heure et nous l’acceptons, malgré notre souffrance », dit-il encore.
