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J’ai trouvé la meilleure bûche pour Noël

Minimaliste, brillante, croustillante, pralinée, cubiste ou au marron-cassis : notre journaliste a fait le tri pour vous.

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Publié le 21 décembre 2018 à 06h39, modifié le 25 décembre 2018 à 12h17

Temps de Lecture 3 min.

Bûches Karamel, Dalloyau, Pierre Hermé, Christophe Michalak, Picard et Cyril Lignac.

« C’est un homard ? Mais non, c’est une fusée ! » Delphine Plisson et un employé commentent la bûche de Christophe Michalak. C’est vrai que si on la regarde à l’envers les réacteurs de l’engin peuvent passer pour des pinces. Mais enfin, c’est surtout cette profusion de bûches qui donne le tournis : une quinzaine de gâteaux ont été installés dans la salle du restaurant de la maison Plisson place du Marché-Saint-Honoré à Paris avec l’objectif de définir laquelle mérite de figurer au menu de votre réveillon.

La maîtresse des lieux, Delphine Plisson, qui joue les cobayes, habituée qu’elle est à sélectionner les meilleurs produits pour garnir ses rayons, inspecte d’abord le visuel. « J’aime bien celle de Benoît Castel, c’est la seule qui rigole un peu, qui ne respecte pas les codes du marketing actuel. » C’est sûr qu’au milieu des bûches minimalistes brillantes comme des bijoux elle détonne : jaune pâle, encadrée de deux biscuits type Petit Beurre à chaque extrémité, un oiseau repose dessus, emmitouflé dans un nid de crème de marron.

Delphine Plisson teste les bûches de Noël dans les murs de la maison Plisson, place du Marché Saint-Honoré, à Paris, en décembre.

On attaque par celle de Lignac (8 personnes, 45 euros), au citron et à l’orange sanguine. Un départ en fanfare ! C’est léger, aérien et acidulé. Plus gourmand que croquant, mais ça doit très bien passer en fin de repas. On enquille avec la fusée Michalak (8 personnes, 75 euros), qui au début fait un peu peur : elle a l’air intense, très chocolatée, et on ne sait pas vraiment comment la couper. Finalement, après s’être partagé un réacteur, on s’exclame en chœur : « Mais c’est trop bon ! » Peu sucrée, goûts équilibrés, texture intéressante : un carton plein.

« Ah bah, on se fait plaisir pour le goûter », s’amuse Stéphane Bernard, le directeur des opérations qui passe par là. On prend un peu de thé fumé avant de s’attaquer à la suite. Qui s’avère être une série de déceptions. La Dalloyau (8 personnes, 125 euros) est vraiment dans la surenchère : croustillant de riz torréfié et quinoa soufflé, biscuit noisette, crémeux praliné, mousse vanillée, coque en chocolat au lait… « Il ne manque plus que la saucisse et la purée », plaisante Delphine Plisson. Celle très belle sur laquelle on avait tout misé, signée du talentueux Yann Couvreur (6 personnes, 90 euros), est trop chargée en vanille et en fleur de sel – un dessert qui écœure et donne soif au terme d’un repas de Noël, c’est clairement un mauvais plan.

« It’s beautiful ! », s’émerveille une Américaine

Cette année, même le maître incontesté Pierre Hermé s’est foiré. Delphine Plisson galère pour couper la bûche (8 personnes, 82 euros), si dense que le couteau peine à s’enfoncer. « On dirait une barre énergisante pour le ski », constate-t-elle en goûtant celle au chocolat. Le beau jaune éclatant de celle au citron noir suggère la présence de colorant. Le goût est subtil, mais le biscuit, la pâte sablée, la crème et la chantilly plombent la dégustation.

« It’s beautiful ! », s’émerveille une Américaine en passant devant notre table. « Salut, c’est mon anniversaire ! », prétend un vendeur désireux de savoir si on va tout manger ou si le butin finira par être partagé. On promet de tout donner, mais, d’abord, on tente la Karamel (6 personnes, 48 euros). « Mais il y a douze bûches en une ! », s’exclame Delphine Plisson : le citron, le praliné, la meringue, le biscuit… stop !

La gagnante : la bûche Benoît Castel : une alliance pimpante crème de marron-cassis.

On passe à la suite : la bûche de Benoît Castel (8 personnes, 50 euros), sans colorant artificiel, ni additif ni conservateur, mais avec une alliance pimpante crème de marron-cassis. Facile à découper et prix raisonnable, on tient notre championne. Quoique celle d’Angelina (10 personnes, 85 euros) ne se défende pas mal non plus.

En fait de bûche, il s’agit de petits cubes blancs (agrumes), noirs (chocolat) ou bruns (caramel-pain d’épices) aux goûts francs et à la texture légère. On finit par Picard, qui propose une bûche ronde au chocolat et noix de pécan avec un excellent rapport qualité-prix (8 personnes, 18,95 euros) et une pavlova glacée au goût de bonbon vraiment pas au niveau.

« On voit quand même que c’est un exercice pas facile parce que ce n’est pas souvent réussi », devise Delphine Plisson en sirotant le thé devenu froid. Mais, même quand elle n’est pas extraordinaire, la bûche fait toujours son petit effet… un serveur qui passe par là regarde les gâteaux avec un air énamouré. La patronne lui lance : « C’est bon, on a atteint les 8 000 calories, tu peux y aller ! »

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