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Coronavirus : Sanofi offre un antipaludique pour traiter 300 000 malades, après des essais jugés « prometteurs »

Plusieurs experts appellent à la prudence en l’absence d’études plus poussées et en raison des effets indésirables qui peuvent être graves, notamment en cas de surdosage.

Le Monde avec AFP

Publié le 18 mars 2020 à 01h07, modifié le 18 mars 2020 à 07h30

Temps de Lecture 2 min.

Le laboratoire français Sanofi s’est dit prêt, mardi 17 mars, à offrir aux autorités françaises des millions de doses de l’antipaludique Plaquenil, pouvant traiter potentiellement 300 000 malades, après des essais jugés « prometteurs » auprès de patients atteints du Covid-19.

Au regard d’une étude aux résultats encourageants menée sur cette molécule, « Sanofi s’engage à mettre son traitement à la disposition de la France et à offrir plusieurs millions de doses qui pourraient permettre de traiter 300 000 patients », a indiqué à l’Agence France-Presse un porte-parole du laboratoire, tout en précisant que le groupe se tient prêt à travailler avec les autorités de santé françaises « pour confirmer ces résultats ».

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Etude menée sur 24 patients

Le Plaquenil, une molécule d’hydroxychloroquine, également utilisée depuis des décennies dans les maladies auto-immunes de type lupus ou polyarthrite rhumatoïde, pourrait en effet avoir un effet sur la disparition du virus, a indiqué lundi le professeur Didier Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée Infection (Marseille).

Selon l’étude menée par le professeur sur 24 patients atteints du coronavirus, six jours après le début de la prise de Plaquenil, le virus avait disparu chez trois quarts des personnes traitées.

Plus tôt dans la journée, la porte-parole du gouvernement français, Sibeth Ndiaye, avait indiqué que ces essais cliniques étaient « prometteurs » et seraient étendus sur un plus grand nombre de patients. Ces nouveaux essais cliniques « seront réalisés avec une équipe indépendante du professeur Raoult », a précisé Mme Ndiaye à l’issue d’un conseil des ministres, en soulignant qu’à ce stade « nous n’avons pas de preuve scientifique » que ce traitement fonctionne.

Plusieurs experts appellent à la prudence

Plusieurs experts appellent à la prudence en l’absence d’études plus poussées et en raison des effets indésirables qui peuvent être graves, notamment en cas de surdosage.

« J’ai pris connaissance des résultats et j’ai donné l’autorisation pour qu’un essai plus vaste par d’autres équipes puisse être initié dans les plus brefs délais sur un plus grand nombre de patients », a, de son côté, indiqué lors d’une conférence de presse téléphonique, le ministre de la santé, Olivier Véran.

Ce dernier a émis l’espoir que ces nouveaux essais permettraient « de conforter les résultats intéressants » obtenus par le professeur Raoult. Mais « il est absolument fondamental d’asseoir toute décision de politique publique en santé sur des données scientifiques validées, et les processus de validation, on ne peut pas négocier avec », a-t-il souligné à propos de ces essais.

Les initiatives des entreprises se multiplient face à la pandémie. Vendredi dernier, Sanofi, qui travaille sur un vaccin contre le nouveau coronavirus, avait déjà annoncé la création d’un fonds d’amorçage pour soutenir l’effort de recherche des équipes de l’Assistance publique-Hopitaux de Paris (AP-HP) dans leur lutte contre le coronavirus.

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Dimanche, le groupe de luxe LVMH a aussi dit agir en annonçant que sa branche parfums allait fabriquer des gels hydroalcooliques mis gracieusement à disposition des autorités sanitaires françaises.

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