Temps de lecture : 4 min
-
Ajouter à mes favoris
L'article a été ajouté à vos favoris
- Google News
Lecture audio réservée aux abonnés
Tout a commencé par une histoire banale. Une adolescente se fait insulter sur les réseaux sociaux, elle répond et reçoit des menaces en retour. Une affaire malheureusement ordinaire, qui aurait pu être oubliée comme elle est venue, noyée sous d'autres flots de haine et de bêtise.
Et pourtant, celle-ci ne passe pas, elle est, pour reprendre une formule de Patrick Modiano, « comme une piqûre d'insecte qui vous semble d'abord très légère. Du moins c'est ce que vous vous dites à voix basse pour vous rassurer ». (1) L'affaire Mila ne fait pas revenir, comme l'enquête mémorielle de Modiano, à des souvenirs d'enfance. Seulement au mois de janvier dernier. Après avoir évoqué sur un réseau social une attirance pour les filles, Mila essuie une bordée d'injures. Au nom du Coran. Elle réplique, s'e...
Sur le fait qu'on change le nom d'un lycée Colbert pour le nom d'une femme américaine qui a manifesté pour le droit des personnes de couleurs.
Où on est fier de notre histoire où on ne l'est pas, Colbert est pluriel, il est un serviteur de la France.
Le courage ne brille pas.
Macron est beaucoup trop lâche pour prendre une position forte sur l'affaire Mila.
Ostracisée par le fanatisme islamique dominant, Mila l'est également aujourd'hui par
certains de nos représentants favorisant l'abandon pur et simple de notre identité et
le renoncement aux valeurs républicaines et laiques de notre Constitution.
Cette dérobade, directement inspirée du credo d'un vivre ensemble à visée électorale
trouve également le soutien complice de mouvements féministes absolvant les
menaces de viol et de mort proférées contre Mila.
Ces comportements suicidaires nourrissent le communautarisme.
Plus insidieusement, ils constituent le ferment d'une guerre civile en devenir.