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Laurent Labit craint que le Quinze de France devienne comme la Géorgie ou la Roumanie

Laurent Labit avait accompagné le Quinze de France lors de la dernière tournée en Nouvelle-Zélande. (F. Mons/L'Equipe )
Laurent Labit avait accompagné le Quinze de France lors de la dernière tournée en Nouvelle-Zélande. (F. Mons/L'Equipe )

L'entraîneur du Racing, Laurent Labit, pointe les contradictions de certains commentaires anti-Top 14 et appelle à une vraie remise au travail pour sauver l'équipe de France.

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Interrogé par nos confrères de RMC, Laurent Labit a, lui aussi, tiré la sonnette d'alarme après l'affreuse raclée subie par l'équipe de France en Angleterre dimanche dernier (44-8). « Il est grand temps de se poser les bonnes questions ensemble et surtout de ne pas regarder à court terme, comme on le fait à chaque fois. C'est dans la culture française : on réagit tout le temps sur des choses qui arrivent, souvent des événements négatifs. Quand ils sont positifs, on considère que c'est normal et on ne travaille pas plus. Il faut qu'on regarde à long terme. 2019 (la Coupe du monde) est très mal engagé, on commence à entamer une partie de 2023 parce que les Irlandais, Anglais, Néo-Zélandais ou Sud-Africains ne s'arrêteront pas en chemin et vont continuer à progresser. Pour rattraper ce temps-là, il est temps de se mettre au travail ».

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«Donc, le Top 14 profite aux Fidjiens, mais pas à l'équipe de France»

L'entraîneur du Racing pointe également une contradiction quant à la responsabilité du Top 14 dans la dégradation des résultats de l'équipe de France : «Des déclarations sont faites pour expliquer que le Top 14 pénalise l'équipe de France. Mais quand les Fidji battent l'équipe de France (c'est arrivé pour la première fois le 24 novembre), on dit que c'est parce que le Top 14 élève le niveau des Fidjiens. Donc, le Top 14 profite aux Fidjiens, mais pas à l'équipe de France. J'ai du mal à comprendre. Il faut arrêter de tirer dans tous les sens. Si on n'a pas les moyens, en France, de donner au staff la possibilité de travailler comme les autres nations, il faut se l'avouer : on va être du niveau de l'Italie, de la Géorgie et de la Roumanie dans peu de temps. »

publié le 13 février 2019 à 19h03 mis à jour le 13 février 2019 à 19h18
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