3 plantes antidépressives

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les plantes pour anti-stress pour se détendre et bien dormir

Bien que les anti-dépresseurs, somnifères, décontractants musculaires et autres joyeusetés de l’industrie pharmaceutique soient consommés par un inquiétant nombre de patients, de plus en plus de détracteurs souffrant des effets secondaires de ces médicaments se tournent volontiers vers les médecines naturelles pour s’en sevrer et retrouver une vie normale.

Et celle offrant les solutions les mieux adaptées à cette épineuse situation est certainement la phytothérapie.

Afin de lutter contre la dépression, l’insomnie, l’hypersensibilité, le stress aigu, l’épilepsie, la maladie d’Alzheimer… et tant d’autres affections souvent induites par les contraintes de la vie moderne, l’industrie pharmaceutique a mis au point une panoplie de drogues plus sophistiquées, addictives et délétères, les unes que les autres.

Il semble pourtant parfaitement sain qu’un individu réagisse métaboliquement pour signifier la présence d’un problème ou d’une situation qui ne lui sont pas naturels.

Malheureusement, lorsqu’un trouble aussi criant qu’une dépression ou une insomnie est traité par le biais d’une camisole chimique, sans même mentionner les effets secondaires que cela implique, le problème devenu aussi souterrain qu’un volcan menace de se réveiller et d’exploser à la première occasion.

Pour sa part, l’approche holistique des thérapies naturelles est tout autre.

Une écoute globale

Une dépression, en tout cas avant qu’elle ne devienne chronique, ou bien une insomnie, ou même des T.O.C., ne sont pas les ennemis à éliminer aux yeux des médecines naturelles, mais plutôt les indicateurs précis d’une source de souffrance inutile ou d’une habitude iatrogène.

Et afin de ne plus laisser cette souffrance gâcher son bien-être, ou pour changer un mode de vie la provoquant, il convient avant tout d’éviter soigneusement de la refouler.

Pour ce faire chacun emploiera la méthode la mieux adaptée à son tempérament.

Mais l’une des méthodes ressemblant le plus au protocole allopathique par sa facilité d’emploi et la rapidité de son action, repose sur l’utilisation de macérâts de plantes que l’on utilisera en fonction du but recherché, synergiquement, en cure, ou ponctuellement.

Que l’objectif soit de se sevrer, de remplacer une médication chimique ou d’éviter d’y avoir recours, certains remèdes phytothérapiques bien choisis permettront de :

  calmer l’esprit,

  détendre le corps,

  conscientiser en douceur la raison du trouble,

  favoriser différents mécanismes de l’immunité et de la santé des organes vitaux,

  rester en bonne santé sans subir d’effets secondaires.

La valériane pour lutter contre le stress et bien dormir

Valeriana officinalis, la valériane, est une herbacée originaire d’Europe centrale appréciant les zones humides, les forêts et les ruisseaux.

Bien qu’elle soit connue depuis l’Antiquité pour son effet sédatif et relaxant, on sait aujourd’hui qu’interviennent dans sa composition :

  de l’acide valérénique, un anxiolytique et anti-épileptique capable à la fois d’inhiber la destruction des protéines membranaires situées au niveau des synapses et agissant comme réceptrices du GABA, d’améliorer la libération de ce précieux neurotransmetteur et d’augmenter ainsi son action sédative

  des sesquiterpènes, huiles essentielles aux vertus positivantes, anti-inflammatoires, calmantes, hypotensives, décongestionnantes veineuses et lymphatiques, ainsi qu’anti-allergiques

  des iridoïdes, aux propriétés neurosédatives

  des flavonoïdes comme l’apigénine, l’hespéridine et la linarine se liant aux récepteurs centraux pour favoriser l’action de l’acide valérénique

  du bornéol présent dans l’huile essentielle, qui agit comme anesthésique, antalgique, sédatif, et augmente l’activité du GABA

  de l’eugénol, un autre composant de l’huile essentielle, myorelaxant, spasmolytique, et anti-inflammatoire

   du valénol, un alcool sesquiterpénique à l’action antispasmodique

  de la valérine et de la chatinine, deux alcaloïdes aux vertus antalgiques

  et d’autres substances encore en cours d’étude.

En définitive, vous l’aurez compris, c’est surtout la synergie de principes agissant sur la sécrétion du GABA, un puissant sédatif capable de calmer et d’induire le sommeil, que la valériane doit sa légendaire réputation.

D’ailleurs, une étude menée en Autriche en 2007 rapporte que l’acide valérénique est aussi puissante que les anesthésiants chimiques.

On l’emploiera avec autant d’efficacité pour lutter contre :

  le stress,

  l’hyperactivité,

  la nervosité,

  l’anxiété,

  les crises de panique,

  la transpiration excessive,

  l’insomnie,

  les troubles épileptiques,

  le surmenage,

  les douleurs menstruelles,

  les angoisses,

  la dépression.

Dans la mesure où une dose trop importante peut provoquer palpitations cardiaques et nausées, il conviendra toutefois d’en respecter scrupuleusement la posologie ou de doser sa cure très progressivement, afin de constater les effets avant de l’entamer.

Ce remède est déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes.

La passiflore pour se détendre et apaiser l’anxiété

La passiflore tient son nom de ses magnifiques fleurs que des missionnaires baptisèrent “fleur de la Passion” parce que les organes de la plante leur rappelaient les instruments de la Passion du Christ :

  les fleurs à trois pointes, la lance,

  les vrilles, le fouet,

  les trois styles du pistil, les clous,

  les stigmates, l’éponge,

  tandis que les couleurs (blanc et pourpre bleuté) suggéreraient la pureté et le paradis.

Originaire du sud des Etats-Unis et du nord de l’Amérique du sud, elle peut aussi bien se cultiver dans les climats plus humides comme le sud de la France et même la Bretagne.

Elle est composée :

  d’alcaloïdes indoliques dont le béta-carboline qui joue notamment le rôle d’inhibiteur de la monoamine oxydase (IMAO), pouvant être utile en cas de maladie de Parkinson, de dépression ou de toxicomanie

  de pyrone et notamment le maltol qui à l’état naturel dégage une odeur sucrée de caramel, raison pour laquelle on l’utilise couramment comme exhausteur de gout, arôme ou additif alimentaire, mais qui agit en outre en tant que dépresseur du système nerveux central c’est à dire comme anxiolytique, hypnotique et sédatif

  de flavonoïdes : kaempférol, quercétol, lutéine et apigénine, vitexine et isovitexine, orientine et iso-orientine, swertisine, schaftoside et isoschaftoside, ou encore vicénine-2, dont l’une des multiples actions se joue au niveau de la sédation du système nerveux

  d’acides phénols, phytostérols et coumarines, utiles pour diminuer l’excitabilité réflexe du système nerveux central, lutter contre les surcharges rénales et hépatiques tout en stimulant le drainage lymphatique

  de glucosides cyanogénétiques dont le gynocardine.

Mais elle contient également des tanins et de la vitamine C.

Elle sera donc toute indiquée pour :

   relaxer les muscles avant le sommeil,

  remplacer certains anti-dépresseurs comme le Prozac grâce à son effet anxiolytique n’altérant pas la vigilance,

  lutter contre l’asthme,

  apaiser les palpitations cardiaques,

  soulager les crampes musculaires,

  aider à guérir des maladies infectieuses comme l’herpès ou l’hépatite B,

  remplacer tranquillisants, sédatifs, antalgiques ou antispasmodiques musculaires chimiques.

Une fois de plus on restera prudent quant à son utilisation, ce n’est pas parce que c’est un remède naturel qu’il est inoffensif.

Ce remède sera lui aussi déconseillé aux femmes enceintes ou allaitantes.

L’aubépine pour en finir avec les angoisses et soutenir le cœur

L’aubépine est un arbrisseau épineux ressemblant à un gros buisson que l’on retrouve un peu partout en Europe.

Largement utilisée dans les potions magiques des druides des temps anciens, l’aubépine détient à la fois de puissantes vertus cardioprotectrices et une impressionnante capacité à calmer le système nerveux, ce qui fait d’elle un formidable bêtabloquant naturel.

On retrouve dans sa composition :

  des oligomères procyanidoliques, ou proanthocyanidols, aux vertus angio-protectrices, anti-inflammatoires, antivirales, améliorant l’irrigation du myocarde et le débit coronarien

  2% de flavonoïdes dont : hyperoside, spiréoside, rutoside, vitexine et rhamnosyl-vitexine, aux propriétés coronarodilatatrices, spasmolytiques et bénéfiques pour la sphère cardiovasculaire en général

  des amines aromatiques cardiotoniques et notamment tyramine, choline et acétylcholine, qui participent au maintien de l’intégrité des membranes cellulaires et à la stabilisation des systèmes nerveux central et périphérique

  des acides triterpéniques pentacycliques dont l’acide crataegolique, l’acide ursolique, l’acide oléanolique et l’acide néotégolique, qui accorderont non seulement des propriétés protectrices de la sphère cardiovasculaire, mais aussi antioxydantes, spasmolytiques, immuno-modulatrices, anti-tumorales, anti-microbiennes, anti-cancer, et potentiellement bénéfiques contre la maladie d’Alzeimer

  des phénols dont les acides caféique et chlorogénique, à la fois hépato-protecteurs, anti-infectieux, antifongiques, antiviraux, bactéricides et antioxydants

  et enfin des stérols, connus non seulement pour leur effet anti-cholesthérolémique, mais aussi pour leur impact sur les troubles de la prostate.

En outre, l’aubépine, « Shan Zha » dans la pharmacopée chinoise, est utilisée pour favoriser la digestion et pallier la “rétention de nourriture”, c’est à dire lorsqu’il y a stagnation de l’aliment dans l’estomac provoquant fermentations, éructations, remontées acides ou douleurs dans la partie basse du ventre.

Cela étant partiellement lié à une meilleure assimilation et transformation des lipides qui au lieu de se déposer sur les artères, nourrissent le cœur.

L’aubépine sera ainsi employée pour :

  se sevrer des benzodiazépines et leurs lots d’effets secondaires,

  prévenir et soigner de nombreuses affections cardiaques, 

  traiter les troubles circulatoires tels que l’hypertension artérielle,

  remédier aux insomnies,

  calmer nervosité et angoisses,

  améliorer la digestion, notamment en cas d’alimentation trop grasse,

  remédier aux spasmes vasculaires,

  éviter le trac et les palpitations.

Moins toxique à forte dose que les plantes vues précédemment, il sera cependant encore et toujours question de prudence avec l’utilisation de remèdes phytothérapiques aussi puissants. 

 Jean- Baptiste Loin 

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Dominique
Dominique
7 années il y a

merci .

Leila
Leila
7 années il y a

Merci beaucoup!

jlouis
jlouis
7 années il y a

Merci mais je te remercie. Je ne dors pas depuis ma séparation il y a 30ans immovave pour dormir nul cauchemars.e. confus le lendemain.je vais acheter tousmerci les feuilles valeriane et autre merci

Daniel
Daniel
7 années il y a

merci pour ces informations détaillées et précieuses

Jacques
Jacques
7 années il y a

Merci beaucoup pour toutes ces informations que je prend un énorme plaisir à lire.
MERCI.

Joelle
Joelle
7 années il y a

Merci beaucoup bonnes informations.

Caroline C
Caroline C
7 années il y a

Merci pour cet article.
Dans quelle mesure la prise des 3 plantes est elle possible ?