État civil :
Né le 6 janvier 1866
Décédé le 1er août 1945
Profession :
Enseignant
Département :
Seine
IIIème République

Ancien sénateur de la IIIe République

Elu le 9 janvier 1927
Elu le 14 janvier 1936
Fin de mandat le 31 décembre 1944

1889-1940  (Extrait du «Jean Jolly»)
1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1889-1940

BACHELET (ALEXANDRE), né le 6 janvier 1866, à Saudemont (Pas-de-Calais), mort le 1er août 1945, à Paris.

Sénateur de la Seine de 1927 à 1944.

Issu d'une famille ouvrière qui vint se fixer à Saint-Ouen, Alexandre Bachelet travailla d'abord aux champs, puis à l'usine. II développait en même temps son instruction primaire et réussit à passer les brevets d'enseignement, à devenir instituteur, puis inspecteur d'études et surveillant général au Collège Chaptal. Il se fit inscrire dès son plus jeune âge au groupe Socialiste de Saint-Ouen et ne cessa, depuis lors, de lutter par la parole et par les écrits, pour le triomphe des idées socialistes et la défense des travailleurs. Il publia notamment une brochure intitulée La doctrine collectiviste et ses moyens d'application.

De 1912 à 1927, il fut conseiller municipal et maire-adjoint de Saint-Ouen ; de 1927 à 1929, maire de Saint-Ouen ; de 1912 à 1927, conseiller général du même canton.

Dans ces différentes fonctions, il s'est surtout intéressé aux questions d'enseignement et à tout ce qui s'attache à l'enfance et à la jeunesse.

A Saint-Ouen, où il a présidé pendant quinze ans les travaux de la Commission d'instruction, il a fait édifier une grande école pratique de commerce et d'industrie, pouvant recevoir 8 à 900 élèves, organisé de nombreux cours professionnels pour jeunes gens et jeunes filles, créé une école de plein air, développé les colonies et les cantines scolaires, fondé la section cantonale des Pupilles de la Nation, le Patronage d'apprentis, la Commission locale professionnelle, et obtenu la suppression des passages à niveau. Au Conseil général de la Seine, où il défendit sans cesse les intérêts du personnel enseignant du département, il obtint en sa faveur le vote d'une indemnité supplémentaire de résidence, une augmentation du supplément communal et des allocations viagères, ainsi que le vote d'une retraite supplémentaire pour les instituteurs de banlieue. Il était vice-président de la 5e Commission et rapporteur des crédits réservés aux Caisses des écoles et aux sociétés d'enseignement. C'est après son élection au siège de vice-président du Conseil général, qu'il se présenta avec succès au Sénat, au renouvellement du 9 janvier 1927. Il fut réélu au renouvellement du 20 octobre 1935.

Il s'était affilié, après le congrès de Tours, en décembre 1920, à la fraction du Parti socialiste qui adhéra au Parti communiste, mais s'en sépara plus tard, avec la plupart des élus de la Seine pour s'inscrire au Parti d'unité prolétarienne (P.U.P.), dont il fut le seul représentant au Sénat.

N'appartenant à aucun groupe, il siégeait à l'extrême gauche. Son activité fut intense.

Membre des Commissions de l'enseignement, des travaux publics et d'hygiène, d'assistance et de prévoyance sociales, il se fit entendre surtout dans les débats intéressant l'instruction publique : constructions scolaires, enseignement technique, titularisation des instituteurs et institutrices stagiaires, responsabilité des membres de l'enseignement public, écoles spéciales rurales, bourses de l'enseignement secondaire. Il s'intéressa également au droit de vote et à l'éligibilité des femmes, à la révision des pensions, aux fonds de commerce, aux ouvriers mineurs, aux locaux d'habitation, à la durée du travail... En 1936, il soutint la politique dite du « Front populaire » et, le 10 juillet 1940, à Vichy, vota contre les pleins pouvoirs demandés par le maréchal Pétain. Il se réfugia ensuite dans un petit village de la Haute-Vienne.

Après la libération, il tenta en vain de se faire réélire aux élections municipales. Il devait mourir peu après, le 1er août 1945, à Paris.

Il était Chevalier de la Légion d'honneur et Officier de l'Instruction publique.

Extrait du « Dictionnaire des Parlementaires français », Jean Jolly (1960/1977)

1940-1958

BACHELET (Alexandre)

Né le 6 janvier 1866 à Saudemont (Pas-de-Calais)

Décédé le 1er août 1945 à Paris

Sénateur de la Seine de 1927 à 1944

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, pp. 433 et 434)

Alexandre Bachelet vote, le 10 juillet 1940, contre les pouvoirs constituants demandés par le Maréchal Pétain.

Durant la guerre, il se réfugie en Haute-Vienne. A la Libération, il se présente sans succès aux élections municipales de mai 1945. Son décès intervient peu après, le 1er août 1945.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Alexandre BACHELET

Avertissement : les extraits de tables nominatives et biographies sont issus d'une reconnaissance automatisée des caractères ; merci de nous signaler toute erreur ou coquille.

Page mise à jour le

Pour toute remarque relative à cette page, veuillez contacter : anciens-senateurs@senat.fr